REMUNEX

Financeur: CTPS
Partenariat: UMR ISA Sophia Antipolis (Daniel ESMENJAUD)
Période: Janvier 2015 > Juin 2018 (42 mois)
Contact EGFV: Nathalie OLLAT

Résumé: Les deux voies majeures actuellement explorées en France pour lutter contre le GFLV, maladie à virus transmise par le nématode Xiphinema index dans le sol, sont la sélection de plantes de jachère à effet antagoniste vis-à-vis du nématode vecteur et la création de porte-greffe résistants à ce dernier afin d’induire une résistance au virus. La présente proposition aborde l’aspect de la résistance au GFLV, enjeu prioritaire chez les porte-greffe confrontés au retrait des nématicides et à des conditions de baisse de rendements récurrentes en vignoble. La preuve du concept de résistance au vecteur portée par la source muscadine NC184-4 a été faite par les équipes proposantes chez le porte-greffe Nemadex A.B. agrée en 2011 qui retarde fortement la transmission virale mais a des aptitudes culturales limitées. Dans l’objectif de créer à terme une gamme de porte-greffe résistants au GFLV (via la résistance au nématode) et adaptés notamment aux diverses conditions pédoclimatiques du vignoble français, cette source muscadine doit être utilisée de façon optimale. Ce projet vise i) à faciliter cette création par la connaissance du déterminisme génétique et des mécanismes histologiques et par le marquage moléculaire de la résistance au vecteur, et ii) à établir, par des tests en sol infectieux, la durabilité de la résistance induite vis-à-vis du virus et son lien avec les gènes de résistance (nombre…) identifiés vis-à-vis du nématode. Nos premiers résultats obtenus sur une descendance BC1 en ségrégation suggèrent que la résistance au nématode est contrôlée par trois gènes dominants et indépendants. La ségrégation sera précisée sur un nombre élevé d’individus et servira de base à la mise au point de marqueurs des gènes impliqués. L’effet des différentes combinaisons de gènes sera étudié afin de définir une éventuelle stratégie de pyramiding dans de nouveaux génotypes pour accroître la durabilité de la résistance vis-à-vis du virus. Cette innovation sera déterminante et parfaitement complémentaire de la voie de lutte basée sur la jachère étudiée dans le cadre d’un projet global national coordonné par l’IFV.