VITAE

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Cultiver la vigne sans pesticides: vers des socio-écosystèmes viticoles agroécologiques

Financement: ANR
Période: 2021-2027 (72 mois)
Responsable EGFV: G. GAMBETTA
Coordination: F. DELMOTTE UMR SAVE

Résumé: 

Peut-on cultiver la vigne sans pesticide? Le défi est grand pour cette culture emblématique, l'une des  plus  grosses  utilisatrices  de  produits  phytosanitaires.  Les  pesticides  sont  majoritairement utilisés  pour protéger  la  vigne contre  les  maladies  foliaires  (oïdium,  mildiou, black-rot),  y  compris en  agriculture  biologique  qui  utilise  notamment  le  cuivre.  Quelles  sont  aujourd’hui  les  pistes ouvertes par la recherche pour éliminer les pesticides ? Quels facteurs clefs assureront le succès de leur déploiement ? Comment les viticulteurs pourront-ils s’adapter à ces nouvelles mutations ? Quels scénarios possibles de sortie des pesticides pour la filière et les territoires viticoles? Sortir des pesticides nécessite d’intégrer des combinaisons de leviers, souvent à effet partiel, et de passer  d’une  démarche  curative  à  une  démarche  agroécologique  basée  sur  la  prévention  et  la résistance   des   agrosystèmes.   La   recherche   se   doit   d’apporter   des   connaissances   sur   le fonctionnement  des  agrosystèmes  pour  identifier  de  nouvelles  pistes  crédibles  et  améliorer l’efficacité  des  méthodes  aujourd’hui  disponibles  (innovations  techniques).  Il  s’agit  également d’identifier les combinaisons de leviers les plus performantes à partir de situations déjà existantes dans la pratique. Enfin, la recherche doit s’intéresser aux freinset aux incitations qui permettront la transition (innovations systémiques).  VITAE réunit 118 personnels permanents (66 chercheurs) issus de douze laboratoires de INRAE, de  l’Université  de  Bordeaux,  de  l’Université  de  Bourgogne-Franche-Comté  et  de  Montpellier SupAgro.  VITAE  formera  22  étudiants  en  master,  6  doctorants  et  9  chercheurs  post-doctorants. Par  une  approche  interdisciplinaire  intégrant  les  acquis  de  la  biologie,  de  l’agroécologie,  de l’œnologie  et  des  sciences  économiques  et  sociales, VITAEaborde  des  fronts  de  recherche insuffisamment  explorés  jusqu’ici,  tout  en  questionnant  l’ampleur  des  changements  sociaux nécessaires pour favoriser cette rupture agroécologique. VITAE s’intéresse au développement du biocontrôle et à l’utilisation de la résistance génétique de la vigne (WP1, WP2 et WP3), un levier essentiel pour atteindre le zéro-pesticide en viticulture. Le WP1 décrit le microbiote protecteur de la vigne et fournit des méthodes génériques pour identifier des microorganismes antagonistes des pathogènes. Le WP2 recherche des produits de biocontrole avec des modes d’action originaux et évalue leur interaction avec la physiologie de la plante pour déployer ces solutions au vignoble. Le WP3 fournit des connaissances sur les gènes de résistance de lavigne, les facteurs de virulence des agents pathogènes et produit des données pour éclairer le déploiement durable des variétés résistantes. VITAE  aborde  également  le  changement  d’échelle  et  la  prise  en  compte  des  déterminants  de  la transition (WP4, WP5,WP6). Le WP4 explore les options de gestion agroécologique, du champ au paysage,    qui    affectent     les     réseaux     trophiques     et     les     services     de     régulation    des ravageurs/pathogènes  en   intégrant   les   effets  non-intentionnels   sur   la   biodiversité.   Le   WP5 caractérise les verrous de la mise en œuvre des systèmes agricoles sans pesticides. Il développe une   approche   systémique   liant   les   ravageurs,   les   maladies   et   les   processus   du   sol   aux performances  agronomiques,  économiques  et  environnementales  des  systèmes  de  culture. Le WP6 se concentre cette fois sur les attentes réelles des consommateurs en matière d’élimination des pesticides, les alternatives organisationnelles et les incitations économiques et réglementaires qui pourraient concourir à la transition. Le  WP7,  à  travers  une  démarche  interdisciplinaire,  intègre  les  connaissances  acquises  sur l’ensemble  des  WP  précédents  (WP1  à  WP6)  et  implémente  des  systèmes  de  culture  sans pesticides.  Enfin,  un  travail  de  prospective  interdisciplinaire  et  interactif  générera  des  scénarios pour la sortie des pesticides à l’échelle des filières et des territoires.

Peut-on cultiver la vigne sans pesticide? Le défi est grand pour cette culture emblématique, l'une des  plus  grosses  utilisatrices  de  produits  phytosanitaires.  Les  pesticides  sont  majoritairement utilisés  pour protéger  la  vigne contre  les  maladies  foliaires  (oïdium,  mildiou, black-rot),  y  compris en  agriculture  biologique  qui  utilise  notamment  le  cuivre.  Quelles  sont  aujourd’hui  les  pistes ouvertes par la recherche pour éliminer les pesticides ? Quels facteurs clefs assureront le succès de leur déploiement ? Comment les viticulteurs pourront-ils s’adapter à ces nouvelles mutations ? Quels scénarios possibles de sortie des pesticides pour la filière et les territoires viticoles? Sortir des pesticides nécessite d’intégrer des combinaisons de leviers, souvent à effet partiel, et de passer  d’une  démarche  curative  à  une  démarche  agroécologique  basée  sur  la  prévention  et  la résistance   des   agrosystèmes.   La   recherche   se   doit   d’apporter   des   connaissances   sur   le fonctionnement  des  agrosystèmes  pour  identifier  de  nouvelles  pistes  crédibles  et  améliorer l’efficacité  des  méthodes  aujourd’hui  disponibles  (innovations  techniques).  Il  s’agit  également d’identifier les combinaisons de leviers les plus performantes à partir de situations déjà existantes dans la pratique. Enfin, la recherche doit s’intéresser aux freinset aux incitations qui permettront la transition (innovations systémiques).  VITAE réunit 118 personnels permanents (66 chercheurs) issus de douze laboratoires de INRAE, de  l’Université  de  Bordeaux,  de  l’Université  de  Bourgogne-Franche-Comté  et  de  Montpellier SupAgro.  VITAE  formera  22  étudiants  en  master,  6  doctorants  et  9  chercheurs  post-doctorants. Par  une  approche  interdisciplinaire  intégrant  les  acquis  de  la  biologie,  de  l’agroécologie,  de l’œnologie  et  des  sciences  économiques  et  sociales, VITAEaborde  des  fronts  de  recherche insuffisamment  explorés  jusqu’ici,  tout  en  questionnant  l’ampleur  des  changements  sociaux nécessaires pour favoriser cette rupture agroécologique. VITAE s’intéresse au développement du biocontrôle et à l’utilisation de la résistance génétique de la vigne (WP1, WP2 et WP3), un levier essentiel pour atteindre le zéro-pesticide en viticulture. Le WP1 décrit le microbiote protecteur de la vigne et fournit des méthodes génériques pour identifier des microorganismes antagonistes des pathogènes. Le WP2 recherche des produits de biocontrole avec des modes d’action originaux et évalue leur interaction avec la physiologie de la plante pour déployer ces solutions au vignoble. Le WP3 fournit des connaissances sur les gènes de résistance de lavigne, les facteurs de virulence des agents pathogènes et produit des données pour éclairer le déploiement durable des variétés résistantes. VITAE  aborde  également  le  changement  d’échelle  et  la  prise  en  compte  des  déterminants  de  la transition (WP4, WP5,WP6). Le WP4 explore les options de gestion agroécologique, du champ au paysage,    qui    affectent     les     réseaux     trophiques     et     les     services     de     régulation    des ravageurs/pathogènes  en   intégrant   les   effets  non-intentionnels   sur   la   biodiversité.   Le   WP5 caractérise les verrous de la mise en œuvre des systèmes agricoles sans pesticides. Il développe une   approche   systémique   liant   les   ravageurs,   les   maladies   et   les   processus   du   sol   aux performances  agronomiques,  économiques  et  environnementales  des  systèmes  de  culture. Le WP6 se concentre cette fois sur les attentes réelles des consommateurs en matière d’élimination des pesticides, les alternatives organisationnelles et les incitations économiques et réglementaires qui pourraient concourir à la transition. Le  WP7,  à  travers  une  démarche  interdisciplinaire,  intègre  les  connaissances  acquises  sur l’ensemble  des  WP  précédents  (WP1  à  WP6)  et  implémente  des  systèmes  de  culture  sans pesticides.  Enfin,  un  travail  de  prospective  interdisciplinaire  et  interactif  générera  des  scénarios pour la sortie des pesticides à l’échelle des filières et des territoires.

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